Storie - Histories
Les Secrets du thé dévoilés ! Robert Fortune
Comme vu précédemment, la Chine détenait le monopole du commerce du thé. Cela lui permettait de changer les prix à sa guise, chose qui enchantait guère les anglais, ou pour être plus précis, la Compagnie Anglaise des Indes Orientales.
La première tentative pour contrer ce monopole fut la production en terre anglaise, grâce à la découverte en 1823 d’une plante rassablante à un théier dans la région d’Assam. Elle echoua lamentablement, le thé obtenu était de piètre qualité…..
La deuxième tentative visait à trouver un autre moyen de paiement, car les caisses se vidaient et l’argent manquait. La solution fut trouvé en un produit très addictif et illégal en Chine: l’opium.
Sa consommation plonge la Chine dans une crise sanitaire sans précédent. Aussi le gouvernement décida, en 1840, de jeter à la mer une entière cargaison d’opium. Ce fut le début de la première guerre de l’opium, à la suite de laquelle la Compagnie des Indes Orientales, avec le succès des anglais, gagna énormément de pouvoir.
Néanmoins loin d’être satisfaite, en 1848 la Compagnie confia la mission de percer les secrets de la production du thé au botaniste Robert Fortune.
Il faut savoir que l’intérieur du pays était interdit aux étrangers, qui étaient relégués aux ports commerciaux. Le botaniste, déguisé, réussi à entrer dans le le pays et à rejoindre deux régions très réputées , Fujian et Anhui.
Après des mois de voyage, il fit une découverte exceptionnelle pour l’époque, le thé noir et le thé vert étaient issus de la même plante !!! Il décida alors d’envoyer des graines en Indes, mais à l’arrivée elles avaient pourri à cause de l’humidité du bâteau.
Robert Fortune décida alors d’envoyer 20000 boutures de théiers à l’intérieur de serres portatives; et pour mettre toute les chances de son côté il débaucha des ouvriers chinois.
En 1856, la première plantation de thé de Darjeeling vit le jour, et avec elle une nouvelle période en or pour la Compagnie des Indes Orientales.
Michele Crippa
Maître d’hôtel, Lucas Carton Paris